Week-end de l'Ascension dans le Marais Poitevin

Nous partons de la maison assez tard ce qui nous fait arriver sur l'aire de camping-car de Coulon vers 20h15.

L'aire est pleine car les gens sont indisciplinés et prennent deux places, pas grave on s'incruste quand même.

Haut lieu de tourisme dans le marais poitevin, Coulon prend place en Nouvelle-Aquitaine,

dans le département des Deux-Sèvres.

Considérée comme la capitale de la Venise verte, la commune se situe dans l'arrondissement de Niort,

en plein centre du marais mouillé.

Labellisée Petite cité de caractère et Plus beau village de France, Coulon est aujourd'hui principalement

tournée vers le tourisme, et notamment le tourisme vert.

La proximité avec le marais poitevin attire tout au long de l'année des visiteurs venus du monde entier

pour découvrir cette région aux paysages uniques.

En plus de son environnement préservé à découvrir le temps de promenades en barques plates,

la commune de Coulon présente également un patrimoine architectural de grand intérêt qui dévoile

les constructions traditionnelles de cette partie des Deux-Sèvres.

Petite balade du soir afin de profiter de ce joli décor avec pas trop de monde. 

La Balade le long de la Sèvre Niortaise:

L’ancien chemin de halage côté rive droite de la Sèvre Niortaise est aujourd’hui réhabilitée en chemin pédestre

et piste cyclable.

Des kilomètres de pistes vous attendent pour venir découvrir la Sèvre niortaise,

bien à l’ombre des rangées de peupliers.

Profitez-en également pour admirer le Quai Louis Tardy (du nom d’un ancien maire de Coulon et

très impliqué dans l’essor des premières années de création du Crédit Agricole)

qui présente une large section aménagée pour les anciennes lavandières de Coulon.

La Place et le Port de la Coutume:

C’est sur cette place, avec vue sur le quai de la Coutume, que s’arrêtaient autrefois tous les bateaux passant par Coulon, passage obligé pour descendre ou remonter la Sèvre jusqu’à Niort.

Une taxe, appelée « la coutume » était prélevée sur les marchandises transportées sur la Sèvre niortaise.

L’ancienne « Maison de la Coutume » est actuellement occupée par le musée de la Maison du Marais Poitevin

lequel était occupé par les percepteurs de la coutume.

Le but de cette taxe, instaurée dès le XIVème siècle était de permettre le financement de l’entretien

des voies d’eau autours de Coulon.

A titre d’exemple, durant l’année 1840, c’est plus de 2668 bateaux transportant des céréales, du bois,

du charbon, du vin, du fourrage et de la tuile qui furent comptabilisés et taxés sur cette places.

Profitez également de votre passage sur la place de la Coutume pour admirer la « grande libellule »,

une sculpture géante réalisée par Brigitte Belaud, d’un des insectes volants les plus populaires du Marais Poitevin.

L’Eglise de Sainte-Trinité :

Inscrite au titre des monuments historiques depuis 1929, l’église de Coulon possède un charme indéniable.

Fondée en 830, son passé fut tourmenté par les nombreuses guerres de religion, la guerre de 100 ans,

la révolution, les incendies et détruite par les envahisseurs d’antan.

Elle nous est finalement aujourd’hui présentée dans un état totalement restauré.

Son originalité vient du mystérieux prêchoir extérieur qui en réalité n’en est pas un… car il s’agissait

d’une invention journalistique colportée dès les années 1950.

Une version plus plausible nous est parvenue et atteste que cette tour collée à la façade sud de l’église

fut en réalité construite pour remplacer une échelle amovible auparavant accrochée au bâtiment afin de

pouvoir sonner le tocsin sans avoir besoin de pénétrer dans l’église.

Une échelle qui finalement risquait de causer un accident pour le sonneur de tocsin…

et qui fut donc remplacer par une tour d’escalier bien plus solide.

Les venelles du vieux Coulon et la Place de l’écu: Coulon mérite bien son label de « petite cité de caractère ».

Ses nombreuses petites rues sillonnant le village sont admirablement bien conservées.

On se plait à flâner à pied durant les beaux jours dans ces venelles, bien au frais, à l’ombre

des grandes habitations aux pierres calcaires.

Depuis la place de l’Ecu, admirez cette grande maison à la façade percée volontairement de

nombreux trous de pigeons.

Les pigeonniers étaient à l’époque des signes extérieurs de richesse pour les seigneurs qui habitaient ces lieux.

De retour dans Baloo, nous flânons le reste de la matinée.

Ce midi ce sera Barbecue, grillades et salade sont de saison, puis une petite sieste à l'ombre.

Nous attendrons la fin de journée pour retourner faire un tour dans Coulon car il fait vraiment trop chaud.

Il y a vraiment beaucoup de monde, pas facile la distanciation sociale dans ces conditions.

Après le dîner beaucoup de touristes sont partis, nous retournons donc profiter du calme de ce charmant village.

Quel contraste avec la journée.

On ne se lasse pas de ce décor qui change au gré de la lumière du soleil.

 La petite histoire de Magné

Commune singulière s'il en est (Magné est une île accessible par cinq ponts), la commune de Magné

a connu quelques faits d'histoire importants qui l'ont modelée, notamment dès le Xe siècle,

puis ensuite au XVIIe siècle.

 L' EGLISE SAINTE-CATHERINE

Un peu d'histoire !

La très belle église collégiale « Sainte Catherine » située au cœur de Magné n'aurait certainement

jamais été bâtie sans la générosité de sa noble donatrice, Dame Catherine de Coëtivy,

qui permit de terminer les travaux lors de la première moitié du XVIe siècle.

« Sainte Catherine » remplace ainsi une première église construite au IXe siècle par les moines de l'Abbaye de Charroux.

Petit passage par les Jardins de la Mairie qu'il ne faut pas manquer.

Sur le quai, vous découvrirez le Four Pontet, ancien four de poterie qui constituait une activité artisanale

importante au début du XXe siècle.

Il est devenu un espace culturel et artistique très actif.

Le pont-levis est le plus pittoresque des cinq ponts qui vous font pénétrer sur la commune.

L’usage du pont en bois, bâti en 1853 en remplacement du bac, est interdit en 1896 suite à la rupture d’un madrier

en chêne constituant le tablier, sous le passage d’une lourde charrette.

L’actuel pont-levis métallique datant de 1901 supporte une charge de 10 t.

Sa partie mobile permet de laisser passer les bateaux qui jadis empruntaient 9 écluses de Niort à Marans

afin d’exporter du sel, du vin, des anguilles et de la poterie.

En 1800, le préfet Dupin écrit : « Des marchands de Limoges et du Blanc venaient acheter les anguilles qu’ils emmenaient par 10 ou 15 charretées à la fois.

Après les avoir fait mourir dans le sel, ils les livraient aux revendeurs, qui, dans les foires et marchés,

les faisaient rôtir en plein air… ».

La poterie de Magné était une vieille industrie locale qui fabriquait des articles utilitaires, décoratifs et de dévotion vendus aux pèlerins de Ste-Macrine.

Promenade sur les bords de Sèvre

Si vous disposez d'un peu de temps (entre 1 et 3 heures), et si vous êtes équipés de chaussures de promenade, ou à vélo,

faites comme nous,  traversez la Sèvre par le pont-levis et empruntez le halage, en direction de Coulon.

Calme, nature et richesse naturelle s'offrent à vous.

Après 1 km, vous pourrez rentrer en empruntant le bateau à chaînes, moyen de locomotion traditionnel,

qui vous attend en permanence et qui vous fera traverser la Sèvre ou bien,

vous pourrez aussi continuer jusqu'au Marais Pin et traverser l'écluse pour rentrer par le contre halage. 

Ouvrage du XIXe siècle, l’écluse du Marais Pin permet la navigation sur la Sèvre Niortaise

et le passage des bateaux entre deux biefs.

Site classé du Marais poitevin, l’écluse a été restaurée (fin des travaux en juillet 2016) dans le respect

des plans d’origine et des techniques de maçonnerie traditionnelle.

À ses côtés, le barrage du Marais Pin permet la régulation du niveau d’eau du bief entre

Niort-Saint Liguaire et Magné. 

Aux abords du barrage, la passe à poissons favorise le franchissement piscicole.

Unique en son genre, la passe du Marais Pin dispose d’un sas équipé d’une caméra afin de favoriser

la visualisation et le comptage scientifique des poissons.

L'après-midi, sera consacrée à la pêche et au farniente.

Le temps se couvre un peu et le vent se lève. La température chute brutalement.

Quel contraste avec la journée d'hier.

Le Vanneau-Irleau :

commune maraîchine et bocagère située dans le marais sauvage, est connue pour sa filière bois spécialisée

dans le contreplaqué.

Le Vanneau dérive de vana aqua signifiant eau vaine et vague empêchant toute culture avant le creusement

de canaux d'écoulement au XIXème siècle.

Irleau est une contraction de île Reau où d’ailleurs sont mis au jour les pieux d’une cité lacustre préhistoriqueou bien de fortifications d’une époque plus récente.

Le dernier samedi de juillet, est organisé au Grand Port du Vanneau le Marché sur l’eau où les produits des

particuliers et des commerçants sont vendus à plus de 15.000 visiteurs !

Cette manifestation festive reflète une des plus singulières traditions maraîchines : le transport des hommes,

des animaux et des marchandises sur l’écheveau de voies humides formant la Venise Verte dont elle veille

à préserver l'authenticité.

Eglise Saint-Eutrope

Elevée de 1874 à 1876 dans le style néo-gothique, l’église, dédiée à saint Eutrope (le premier évêque de Saintes

martyrisé au IVème siècle) est consacrée en 1880 (conservation d’un pan de mur de la vieille église

dans la construction de la salle des fêtes).

En 2001 et 2002, l’intérieur est rénové par la municipalité et la communauté locale Notre-Dame du Marais

(Amuré, Arçais, Saint-Georges-de-Rex et Le Vanneau).

A voir : statue du père de Montfort sur la façade en souvenir du passage du missionnaire vendéen, stalles,

tableaux de saint Hilaire et du père de Montfort au-dessus des portes des sacristies,

vitraux de l’abside représentant saint Eutrope entouré du pape Clément, sainte Eustelle, sainte Germaine,

sainte Catherine de Sienne et sainte Sabine, chasse de saint Eutrope.

Grand Port du Vanneau-Irleau

Situé sur la conche de la Belette, le port communal du Vanneau, restauré dans le cadre des Grands Travaux

du Marais poitevin, était jadis destiné aux agriculteurs pour assurer l’exploitation de leurs parcelles de marais.

Il était interdit d’entreposer ses récoltes plus de 24h sur le quai afin de ne pas gêner le va-et-vient des barques

et des charrettes.

Dans son prolongement, une passerelle métallique de 1900 permet de se rendre à des jardins familiaux.

Entre la rue de la Belette et la voie d’eau, s’alignent d’anciennes fermes à double accès.