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Cœur de Bretagne 1 semaine Février - Mars 2020


1058 km
1058 km

Baloo est chargé, tout est prêt, nous prenons la route après le boulot, en direction de la Bretagne intérieure.

Malheureusement la pluie et la tempête ne nous ont pas permis de faire autant de choses que l'on aurait voulues, mais ce n'est pas grave, ce sera pour une prochaine fois.

Notre première nuit se fera à St Fulgent.




Nous avons passé une nuit calme, mais avec du vent.

Réveil vers 6h30, on se prépare et on reprend notre chemin en direction de Redon.

Nous roulons prudemment car il y a de grosses rafales de vent.

Nous nous posons sur l'aire de Camping-car de Redon.




Fruit d’une alliance entre l’eau et la terre, Redon se situe au confluent du fleuve de la Vilaine et

de la rivière de l’Oust.

L’ouverture au XIXème siècle du canal d’Ille-et-Rance et celui de Nantes à Brest consacra Redon

comme une importante place de batellerie.

Depuis, les plaisanciers peuvent traverser la Bretagne en bateau de Saint-Malo à l’océan Atlantique

en passant par Redon.

         

Descendez vers la Vilaine jusqu’au vieux port pittoresque où vous rencontrerez sur les quais des maisons d’armateurs dont le rez-de-chaussée servait d’entrepôt.


Nous commençons notre visite par l’île de Redon 


L'écluse des bateliers et le nouveau port.



La vallée de la misère, c'est une rue étroite ou se réunissait les mendiants et les ouvriers cherchant

du travail au temps de l'apogée du port de Redon.

Le terme "vallée" est dérivé du verbe "dévaler", c'est à dire "descendre une pente rapide".

Un document de 1783 mentionne "la petite rue qui est tellement en pente qu'on la surnomme

la "dévallée de Misère".



Quai Saint Jacques et la Vilaine



La croix des marins

 

Elle se trouve au sud du quartier du port à l'entrée de ce dernier.

Elle est érigée en 1855 à l'occasion de l'inauguration du bassin à flot.

Le lieu ou se situe la croix est attachée à une légende: celle de la croix signal ou du sauveur sur les eaux.

Les lavandières de Rieux voient un jour arriver, sur une coquille de noix, un vieil homme en haillons,

qui demande l'hospitalité.

Elles le repoussent à coups de battoir.

Remontant la Vilaine, poussé par la marée, il arrive bientôt à Redon, où il est accueilli, réchauffé et nourri. C'est là qu'il se transforme en petit Jésus et prédit que "chaque jour, Rieux perdrait un sou au bénéfice de Redon". Ce qui signifie que l'hospitalité n'est pas un vain mot. 



Ancien grenier à sel

 

Un peu plus au nord de la croix des marins, nous trouvons d'anciens greniers à sel.

Le sel a grandement contribué à l'enrichissement de Redon jusqu'au XIXè.

Ces greniers servaient sous l'ancien régime d'entrepôts pour le sel de Guérande et d'Ambon,

les bâtiments datent du début du XVIIè.



La tour Richelieu

 

Elle a été édifiée au XVIIè, c'est une tour carrée.

Elle prit le nom de Richelieu à l'époque ou celui-ci fut abbé commendataire de l'abbaye. 



Manoir du Mail, anciennement appelé hôtel du Plessis

Historique :

Situés dans le quartier du port de Redon, qui a connu au 17e siècle son apogée (commerce des grains,

des bois de construction, des toiles de Laval, etc.) , et acquis sa physionomie actuelle par la construction

de ses quais de granit, le château du Mail et l'hôtel de Richelieu font partie de ces belles demeures

édifiées par les négociants, les armateurs, les riches propriétaires des alentours, les magistrats

et les commissaires de guerre.

Le château du Mail, appelé primitivement hôtel du Plessis, a été construit par François Menand ;

il fut vendu judiciairement par les Menand aux Chéreil, seigneurs de la Rivière en 1755,

et revint ensuite aux Menand, seigneurs du Brossay et aux Fourché, seigneurs de Quéhillac.



Balade dans le quartier du port, cet antre du street art

Au bout de l’île de Redon, des graffeurs d’ici et d’ailleurs habillent les grands murs de la friche industrielle depuis plusieurs années. 

Des œuvres d’art urbaines très appréciées par les Redonnais et les touristes.

On vous emmène.



Après le déjeuner, nous partons à la découverte du centre de Redon.

 

La Minoterie Redonnaise , elle s'implante Quai Surcouf en 1906 et son activité va durée jusqu'en 1943.

Pendant la seconde guerre mondiale, l’entrepôt de la minoterie sert à stocker les produits alimentaires

de luxe de l'armée Anglaise.

Ensuite, il est réutilisé par les Allemands pour conserver leurs vives.

C'est en 1943 que cette société devient les Grands Moulins de Redon.

A cette époque la minoterie ne produit plus que de l'aliment pour bétail.

Dix ans plus tard, les négociants Négobeureuf rachètent les établissements.

Ils entreprennent une démolition partielle. Ils abattent la minoterie du Châtelet et transforment l’entrepôt.

En 1967 Négobeureuf est intégré à l'Union Laitière Normande .

Il en découle une plus grande spécialisation de la production. Redon est chargé de la fabrication du beurre.

A partir de 1982, la laiterie va connaitre de grave difficultés économiques.

La direction d'U.L.N l'oblige à cesser son activité en 1986.

L'usine en 1986 n'emploie plus qu'une centaine d'ouvriers, alors qu'a son apogée, elle faisait travailler plus de 200 personnes



Belle demeure Rue de Vannes 



Le P'tit Théâtre

 

Situé sur le port, ce lieu est une vraie richesse du patrimoine de REDON (Ille-et-Vilaine).

Durant la 1ère guerre mondiale, des religieuses l’ont aménagé en théâtre pour divertir les soldats blessés.

Depuis, c’est devenu le "petit théâtre" de l’école Notre Dame.



Façade ouest du bâtiment de 1905 de l'ancienne école primaire supérieure.



Le pont-tournant, une artère vitale pendant quatre-vingts ans

 

Dès l’inauguration de la gare, en 1862, on envisage de raccorder les quais du bassin à la gare de marchandises. Le projet bute sur un obstacle, le franchissement du canal tout récemment creusé.

La compagnie de l’Ouest apporte la solution : un pont tournant ferroviaire.

La Ville négocie une voie charretière et piétonne sur le pont.

Il restera, jusqu’en 1964, le passage le plus fréquenté vers le bassin et vers le Morbihan.

L’ouvrage est en place le jour pour permettre la circulation des personnes et des marchandises ;

il est ouvert la nuit pour laisser libre passage aux péniches.

« En 1888, à 5 h du matin, le sieur Sauvourel de Saint-Jean, ignorant cette ouverture nocturne,

tombe à l’eau et se noie. ».



Le centre ville de Redon est assez animé et abrite de nombreuses demeures à colombage datant en 

majorité du XVIè.

Il me semble que l'une des plus anciennes demeures est occupée aujourd'hui par un opérateur téléphonique.



L' abbatiale de Saint Sauveur est composée de l'église, d'un clocher roman, d'une tour gothique et d'un cloître.

 

Conwoin fonda l'abbaye en 832, après avoir demandé l'accord de l'empereur des francs Louis le Débonnaire. En 834, Nominoë reconnait l'abbaye de Redon.

En 845, Après la victoire de Nominoë contre Charles le Fauve (fils de Louis le Débonnaire) la Bretagne

devînt indépendante et l'abbaye commença alors à rayonner sur tout son territoire.

L'abbaye connaîtra son apogée au XIIè, elle régentera alors 27 prieurés et 12 paroisses dans toute la Bretagne. L'abbaye a abrité des sépultures de souverains de Bretagne, dont celle de Nominoë, Alain IV,

François Ier de Bretagne, aujourd'hui malheureusement plus aucune trace ne subsiste.



L'église a été édifiée à partir du XIè par le duc Alain IV Fergent et de l'abbé Hervé.

Le magnifique clocher roman (photo ci-dessus) date du XIIè-XIVè.

L'église comporte 8 chapelles.

Un incendie en 1780 produisait de nombreux dommages dont la disparition de la nef qui rattachait l'égliseet la tour gothique édifiée au XIVè, elle culmine à 57 mètres d'altitude.

Cette tour est le vestige d'un projet qui prévoyait une façade gothique de 40 mètres entourée de deux tours, mais malheureusement la guerre de succession ravagea la Bretagne et Redon si bien que le projet est alors abandonné au profit des remparts.

La tour romane est également détachée de l'église depuis cet incendie.



Le cloître Richelieu (photo ci-dessous) a été construit sur l'ancien cloître roman au XVIIè

par les Mauristes sous la commande de Richelieu.

Il est plus grand que son prédécesseur, dont il reprend les côtés nord.

Le cloître, dont les angles sont à caissons, présente de distance en distance des portes d’ordonnance classique ornées des armes de France, de Bretagne et de la congrégation de Saint-Maur.

Au début du XIXè, le cloître devient la cour d'honneur du collège Saint-Sauveur, celle dite des "ecclés"

c'est à dire la division des futurs séminaristes.

La statue de Saint Jean Eudes, qui en marque alors le centre, souligne le rôle des eudistes dans le développement du collège.

Cet ordre dirige le collège jusqu'en 1980, date à laquelle l'établissement prend le statut de lycée privé, aujourd'hui il abrite un établissement scolaire abritant 1000 élèves de la seconde au BTS.

Un passage reliant l'abbaye à la Vilaine a été découvert en 1893, ce souterrain servait probablement à l'entrée des provisions amenées par bateaux à l'abbaye.

L'abbaye de Saint Sauveur est classée depuis 1990 au titre des monuments historiques. 



La Mairie

 

La mairie fut érigée par l'architecte Le Ray en 1905 à l'emplacement de la précédente.

Cette originale et belle bâtisse est de style néo gothique.

L'hôtel de ville est située non loin de l'abbaye et de la tour gothique.

Devant la mairie vous avez une agréable place traversée en hauteur par la voie ferrée. 



Vue depuis la Cours Clémenceau



 Le long du quai Saint Jacques vous trouverez les vestiges de la fortification voulut par

l'abbé Jean de Tréal en 1350.



Canal de Nantes à Brest

Le canal traverse la commune d'est en ouest coupant la Vilaine entre les quais Dugay Trouin et Saint Jacques.

 

Le projet du canal prend jour en 1810 pour permettre initialement de débloquer durant les guerres napoléoniennes Brest du blocus anglais et d’approvisionner en vivres et munitions les arsenaux de Lorient, Brest, Nantes et saint Malo.

En 1836, c'est l'ouverture à la navigation entre Nantes et Redon et en 1855, la mise en eau du bassin de Redon. Le canal donne à Redon l'aspect d'une petite Venise



Le Canal et le Pont de la Ville




Nous poursuivons maintenant notre route jusqu'à Paimpont

où nous nous installons sur l'aire de Camping Car.

 

Située en plein cœur de la forêt de Brocéliande, la commune de Paimpont recèle de nombreux sites naturels

et historiques : des incontournables pour le tourisme !

Au-delà de son histoire millénaire, la commune englobe en grande partie la forêt de Brocéliande

où se seraient déroulées les aventures des héros légendaires du Mythe Arthurien :

des lieux à visiter absolument durant votre séjour.




Nous profitons d'une légère accalmie pour aller visiter Paimpont.

L’ÉTANG DE L’ABBAYE DE PAIMPONT

Un espace naturel remarquable

« L’étang de l’abbaye de Paimpont s’étend au pied d’une prestigieuse abbaye, construite au 13e siècle.

Cette retenue d’eau artificielle d’environ 50 ha de superficie abrite de nombreuses espèces animales

et végétales.

Autour du plan d’eau, un circuit aménagé vous guidera à travers un milieu naturel rare, la tourbière.



UN JOYAU ARCHITECTURAL AU CŒUR DE LA FORÊT

D’abord simple prieuré fondé au VIIe siècle, l’abbaye est aujourd’hui l’un des plus imposants bâtiments religieux du pays de Brocéliande…

 

Un lieu historique unique en Brocéliande

Venez découvrir un lieu où pouvoir et foi étaient maîtres.

Au VIIe siècle, saint Judicaël et Saint Méen lancent la construction d’un prieuré dédié à Notre Dame.

De celui-ci, il ne reste rien aujourd’hui.

Au XIIIe siècle débute la construction des bâtiments que l’on peut toujours admirer en se

promenant au bord de l’étang.

Des chanoines s’y installent et l’abbaye rayonne en forêt de Brocéliande : justice, économie et foire,

l’abbaye est seigneur de Paimpont !

Mais, au fil des siècles, celle-ci a bien changé…




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Commentaires: 1
  • #1

    Lepo (lundi, 24 octobre 2022 09:22)

    Bonjour à vous,
    Je découvre votre beau blog qui relate vos sorties. Je suis épatée de voir tous vos commentaires précis sur les lieux, sites, bâtiments. Vous cherchez tout ça … avant? Je suis du Centre Bretagne et constate que vous en savez tellement ! J’espère que vous continuez vos périples, bonne continuation