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Fouras Week-end Février 2020


Fouras-les-Bains est une commune située dans le département de la Charente-Maritime et la région Nouvelle Aquitaine.

 

Ses habitants sont appelés les Fourasins et les Fourasines.

 

Ancienne ville de garnison ayant longtemps vécu à l'ombre de ses forts, destinés à protéger le port militaire et l'arsenal de Rochefort, la ville fut le théâtre de plusieurs accrochages avec la marine britannique, dont le plus important fut la « bataille des brûlots », disputée au large de Fouras et de l'île d'Aix en 1809.

Dernière ville du continent traversée par l'empereur Napoléon Ier avant son exil à Sainte-Hélène, Fouras devint par la suite un lieu d'internement pour plusieurs centaines de communards.

 

Devenue l'une des principales stations balnéaires de la côte aunisienne dès 1850, à la faveur de la mode des « Bains de mer », Fouras-les-Bainsdevint rapidement le lieu de rassemblement de la haute-société Rochelaise, qui y édifia nombre de villas toujours visibles aujourd'hui.

 

Le jeu télévisé Fort Boyard et son célèbre « père Fouras » participent à la notoriété de la ville depuis 1990.


Nous nous sommes posés sur le parking de la plage de l'Espérance qui en cette saison est autorisé aux camping caristes.

Du moins, nous n'avons vu aucun panneau d'interdiction de stationner.

Nous enfourchons les vélos et partons à la découverte de Fouras.


Plage de l'Espérance

Cette plage de sable fin, située au sud de Fouras-les-Bains offre un magnifique panorama sur l'estuaire et l'île Madames.

Son cadre naturel ainsi que la possibilité d'y pratiquer des sports de glisse en font un lieu idéal pour la détente,

les promeneurs et les sportifs. 



Moulin de l'Espérance

 

Il subsiste trois moulins à Fouras : le moulin de l'Aubier, le moulin de l'Espérance et le moulin de Soumard.

Ils ont tous les trois été restaurés et transformés en résidence d'habitation.



Indissociables des paysages de la Charente-Maritime et de l'estuaire de la Gironde, des cabanes en bois perchées

au-dessus de l’océan se dressent sur le littoral, ouvertes sur l’immensité de l’Atlantique.

Véritable patrimoine charentais, ces cabanes accrochées entre ciel et terre constituent un abri de rêve pour pécher

et admirer les paysages époustouflants qui s’étendent à perte de vue.

Ici, on appelle ces petits coins de paradis isolés du monde des carrelets.



Port Sud de Fouras les Bains, situé proche du centre-ville, à proximité du Fort Vauban



Fort Vauban

 

Le Musée Régional de Fouras-les-Bains est installé au cœur du plus important édifice historique et militaire de la ville,

le donjon du Fort Vauban.

La visite du musée raconte en 10 salles l'histoire de la cité et de son environnement selon un parcours à thème :

géologie et archéologie, histoire militaire, histoire balnéaire, histoire maritime...

Un fonds artistique ainsi qu'un fonds documentaire ont été également développés en salles.

L'entrée du musée comprend l'accès à la terrasse du donjon.

Visite guidée de la fortification de la salle souterraine à la terrasse.

Accès à la terrasse : 1,50 €

 

Dès le XI ème siècle, le château de Fouras est érigé pour contrôler l’estuaire de la Charente et instituer un péage.

La création de l’arsenal de Rochefort en 1666 en fait une pièce maîtresse du système de défense des approches

de la Charente dont il interdit l’entrée.

A la fin du XVII ème siècle, François Ferry, ingénieur du roi Louis XIV, transforme l’ancienne demeure féodale en un

"fort à la mer".



Grande Plage

 

Baignade surveillée en juillet et août.

La Grande plage, située entre le bois vert avec le Casino et le majestueux Fort Vauban, est aussi appelée "Plage ouest".

Plage de sable en pente douce, avec retenue d'eau de mer et deux pontons de baignade.

Idéale pour toute la famille.

Front de mer avec brasseries et cafés.



La Source du Paradis 



La bernache cravant est une petite oie à peine plus grande qu'un Canard colvert.

La poitrine, la tête et le cou sont noirs, avec une petite tache blanche de chaque côté en ce qui concerne ce dernier.Le dessous est gris-brun foncé, y compris le ventre qui peut avoir des reflets blanchâtres.

Le bec, les pattes palmées sont uniformément noirs. Le dessous de la queue est blanc.



L'après-midi nous posons nos vélos devant la Mairie et poursuivons notre visite à pied.

 

Mairie de Fouras

 

Le nouvel hôtel de ville fut érigé au début du xxe siècle en plein centre de la cité balnéaire et inauguré le 27 juillet 1902

par le maire de l'époque, le docteur Boutiron.

Auparavant, la mairie était installée rue de la Coue dans une maison blanchie à la chaux.

Cet édifice à étage, en briques et pierres de taille, œuvre de l'architecte Michaud, est doté d'un toit en ardoise et

possède un fronton triangulaire orné des armes de la ville.

Celles-ci montrent une chaloupe de pilotin, les fortifications de l'ancien château et une représentation de la lune.

Un campanile dont la structure est construite en bois et fer forgé se situe au sommet de la toiture.

Le sigle RF, pour République française, est présent sur deux sculptures présentes de part et d'autre de la fenêtre centrale.

 

À l'intérieur, la salle du Conseil abrite un tableau représentant la bataille navale des Brûlots et la résistance du

commandant du navire Le Régulus, le commandant Lucas, face aux Anglais.

Cette huile sur toile fut réalisée en 1902 par le peintre Charles Fouqueray.

 

Le bâtiment a été agrandi sur l'arrière en longueur pour créer des bureaux.



A côté de la Boulangerie Conrad Rue de la Halle



La halle au poisson

 

La halle au poisson est le premier marché couvert à avoir été construit à Fouras et découle de l'essor de la

petite station balnéaire depuis le Second Empire.

 

Cet édifice, implanté au cœur de la cité balnéaire, présente une halle fermée, d'allure plutôt austère,

appelée le marché au poisson.

À l'origine, il s'agissait d'une criée dont les poissons et les produits de la mer (huîtres, moules et autres coquillages) étaient fournis par les petits pêcheurs de la ville « car la flotte fourasine compte au xixe siècle 63 chaloupes et 24 canots de pêche ».

 

Le bâtiment primitif date de 1866 et, en 1895, une marquise métallique y a été accolée sur la rue de la Halle

sur son flanc gauche pour abriter des commerçants de Fouras et des alentours qui vendaient des denrées alimentaires

autres que celles de la mer.

 

La criée de Fouras, qui ferma définitivement en 1940, avait lieu deux fois par jour et était annoncée par la cloche.

 

Ce premier marché couvert a été rénové dans les années 1980 et est demeurée la halle au poisson, fidèle à ses origines. 



Marché de Fouras

 

Avec l'essor du tourisme, un deuxième marché couvert, a été édifié en 1935 avec une façade de style Art déco.

Il est situé à côté de la halle au poisson et est destiné à la vente des denrées alimentaires autres que les

produits de la mer telles que les fruits et légumes, les produits laitiers et les produits de la viande.



Le kiosque à musique

 

Ce joli kiosque, édifié au tout début du xxe siècle, est l'un des dix kiosques conservés en Charente-Maritime

De structure hexagonale, reposant sur six colonnes, il trône au milieu de la place Carnot face à l'église Saint-Gaudens

et près de la plage.

 

Progressivement abandonné après la dernière guerre, ce monument a été heureusement préservé et conservé lors de la rénovation du centre de Fouras depuis le printemps 2011.

 

Cette rénovation a été inaugurée le 5 septembre 2012 en musique (piano et violoncelle) et avec la participation d'un public nombreux



Église Saint-Gaudens

 

Ce sanctuaire fut édifié à partir de 1883 sur l'emplacement d'une ancienne église du XIe siècle, qui relevait

au Moyen Âge de l'abbaye de Saint-Maixent.

L'édifice actuel est de style néo-gothique, avec quelques emprunts au style roman, notamment dans la partie

supérieure du clocher.

L'église renferme plusieurs ex-voto, dont deux maquettes de navires établies de chaque côté du maître-autel.

Celles-ci représentent des navires de commerce datant sans doute du Second Empire.

 

L'autel en bois et une cloche de l'ancienne église — portant le nom de Madeleine, elle fut fondue en 1738 et est inscrite aux monuments historiques depuis 194289 — y sont également conservés.

Une peinture du XVIIIe siècle représentant le baptême du Christ se situe dans le croisillon nord.

 

L'église, consacrée à saint Gaudence, saint patron de la ville, forme un plan en croix latine, comportant une nef unique

de quatre travées, prolongée d'un transept et d'une abside à pans coupés.

L'ensemble est voûté d'ogives.

Une série de contreforts vient soutenir les murs de la nef.

La façade est occupée par un porche ogival surmonté d'une tribune et d'un clocher comportant deux niveaux d'arcatures d'inspiration romane, l'ensemble étant lui-même surmonté d'une flèche en pierre de taille encadrée de quatre pinacles.

Le clocher fut fissuré par le séisme de 1972, et la toiture endommagée par la tempête de 1999




Le château du Bois-Vert

 

Cette vaste demeure néo-classique construite en 1870, fut conçue à l'origine comme une habitation, avant d'être transformée

en casino en 1886. Elle devint alors l'un des lieux les plus en vogue de la ville et le cœur de la vie mondaine.

 

L'aile gauche fut ajoutée en 1887. Une salle de spectacle fut inaugurée ultérieurement tandis que le parc, arboré de chênes-verts, attenant au château fut aménagé pour servir de cadre à des fêtes de plein air.

 

En 1913, le château est transformé en hôtel, avant d'être un temps reconverti en maison de convalescence accueillant

des soldats blessés durant la Première Guerre mondiale. Son nom était alors « Hôpital 103 ».

 

L'hôtel est racheté par la commune en 1946 et fermé en 1975.

 

Le château, toujours propriété de la commune, est devenu un lieu de réception.



REDOUTE dite FORT DE L’AIGUILLE

 

Assurant la protection de la rade de l'arsenal de Rochefort, elle est implantée sur l'étroite péninsule de Fouras

menant à la pointe de la Fumée ainsi qu'à l'embarcadère de l'île d'Aix, cette redoute aux dires de Claude Masse

est bâtie en 1673 pour fermer l'avenue de la péninsule en cas que les ennemis eussent fait descente à l'isle d'Ainet

ou à la pointe de l'Eguille » et « l'on n'y tient point de garnison.

Il n'y a qu'un gardien et il n'y a point d'eau douce ». Il s'agit d'une simple position de tir et non d'un fort à part entière.

 

De cette redoute primitive construite par Sainte-Colombe en 1673 puis remaniée par Ferry, ingénieur chargé de la fortification de l'Aunis et Saintonge, en 1688, il ne reste que le volume, c'est à dire un quadrilatère de 58 m par 70 dont la mer ne vient plus désormais baigner que la face Sud-Ouest.

 

Le travail de sape de la mer est tel que dès 1699, dans un courrier du 12 mai au ministre, Ferry précise que cette redoute,

une des plus grande de France se trouve presque entièrement éboulée et qu'il ne reste plus que son logement,

son pont et la masse de ses terres sur lesquels on puisse compter mais que sa position stratégique implique qu'il faille absolument « la mettre en sa perfection ».

Il demandera constamment à ce qu'elle soit revêtue comme prévu au commencement des travaux.

Elle sera finalement parementée sur ses quatre faces dans la seconde moitié du XVIII ème siècle, reconnaissance à titre posthume pour cet ingénieur.

 

A l'origine, les deux fossés d'isolement étaient alimentés par des vannes percées dans les batardeaux latéraux.

Il y avait également deux flèches, l'une au sud qui permettait de couvrir l'écluse alimentant en eau le fossé et l'autre au nord

lui faisant pendant.

Le principe de cette redoute verrouillant une péninsule à sa racine est repris la même année 1673 à Sablanceaux et au

Martray dans l'île de Ré.

Les escarpes fortement talutées de la redoute maçonnée au XVIII ème siècle sont échancrées d'embrasures d'artillerie couvrant la rade de l'île d'Aix. Cette position permettait de mettre en batterie 16 pièces d’artillerie de fort calibre.

 

Aujourd’hui il n’est pas accessible, un chantier Jeunesse Internationale participe à sa rénovation pour pouvoir accueillir le public en toute sécurité.



Statue Notre-Dame de la Mer



Fort Enet

 

Situé entre l'île d'Aix et la Pointe de la Fumée à laquelle il est relié à marée basse par une passe, le fort Enet est construit sous le Premier Empire afin de barrer l'accès à la rade de l'île d'Aix en complément du fort Boyard et du fort Liédot.

Napoléon reprend à son compte un projet de 1763 de l'ingénieur Filley.

Les travaux vont débuter en 1802 mais le plan d'origine sera modifié en 1810 par l'Empereur pour des raisons de coût

et de délai et des problèmes de fondation.

Sa structure se présente alors comme une batterie curviligne fermée à la gorge par un éperon couvrant le magasin à poudre. Ainsi dès 1811, le fort sera remis au Génie de la Marine afin de l'armer.

 

Dés 1825, d'importants travaux d'entretiens ont lieu par son implantation en mer de plus il fut plusieurs fois

réactualisé jusqu'en 1905. En effet comme pour le fort de l'île Madame, d'importantes modifications auront lieu lors de la Monarchie de Juillet (vers 1840), le ministre de la Guerre ordonne en 1845 la création d'un second étage de tirs au moyen de casemates soutenant une plate-forme.

En 1863 et 1864, il fut la cible avec le fort Liédot des premières expériences de tir de l'artillerie rayée, toutefois étant revêtu de plaques de blindage métalliques, il se trouva moins endommagé que son homologue.

D'importants travaux de réhabilitation ont lieu depuis 1994.

 

On peut se rendre au Fort Enet à pied à marée basse. Visites guidées organisées, se renseigner à l’office du Tourisme. 



Nous devinons au loin dans la brume Fort Boyard

 

Dés la création de l'arsenal de Rochefort en 1666, le problème du contrôle de l'accès à la rade d'Aix va se poser.

Malgré la maîtrise de Vauban dans l'art de la fortification, les projets de construction d'un fort sur la longe de Boyard

vont être ajournés, faute de crédits et de moyens techniques jusqu'en 1804, année où débute l'enrochement du banc de sable. Après une suspension des travaux à cause des attaques répétées de la Royal Navy, le chantier reprend en 1840 pour finir

en 1857 avec l'érection de la tourelle de vigie faisant office de sémaphore.

 

L'assise du fort est de 65 m par 35 de large, les fondations seront achevées le 14 octobre 1848, date à laquelle commence réellement la construction du fort. Le fort sera équipé au nord d'un brise lame et au sud d'un havre de déchargement en 1859.

 

Les trois niveaux de casemates devaient être armés de 74 canons afin d'obtenir la même puissance de feu que les vaisseaux du même nom sur lesquels Montalembert avait fondé ses réflexions.

Le fort est une réplique en pierre des vaisseaux à trois ponts.

Aujourd’hui le Fort est très connu par la célèbre émission « Fort Boyard » et son « Père Fouras ».

A partir de la pointe de la Fumée, plusieurs offres de croisières autour du Fort (on ne peut pas pénétrer dans le fort).



Nous revenons tranquillement vers Baloo et malgré les nuages assisterons à un joli coucher de soleil.



Le lendemain avant de rentrer à la maison, nous irons nous balader dans les Marais de Fouras jusqu'au Fort Lapointe.

 

FORT LAPOINTE OU FORT VASOU

 

Le premier fort est implanté à « la pointe de la terre à l'embouchure de la rivière Charente » en 1672 par l'ingénieur La Favollière, pour barrer l'accès à l'arsenal de Rochefort situé en amont, lors de la menace hollandaise, alors que le projet initial prévoyait une batterie de canons et une redoute pour abriter 100 hommes.

Mais très vite un contrôleur signale des malfaçons avec les murs qui se révèlent incapables de résister à l'action de la mer si bien qu'en 1689 le fort est déclassé, il ne reste donc plus sur la rive droite de la Charente que le fort du Vergeroux.

 

Il faut attendre la descente anglaise de 1757 sur l'île d'Aix pour que la reconstruction du fort soit décidée.

 

Un mur d'escarpe revêtue, implante au plus près de la Charente dont le lit s'envase, donne à l'ancienne batterie un plan

en demi-cercle de 130 mètres de diamètre.

Aucune embrasure n'étant ménagée dans le parapet, les pièces tirent à barbette.

Quand à la gorge de la batterie, elle est défendue par un redan non revêtu protégé par un simple fossé en eau.

 

Dans un mémoire sur la défense de Rochefort, de juillet 1810, Delauge estime que le fort « est dans un état

de délabrement qui ne lui permet pas de porter le nom de fort ». Il n'a alors ni poste ni fossé et surtout son escarpe

d'une hauteur de 5,60 mètres est envasé au deux tiers de sa hauteur.

Le projet défini par la Commission mixte d'Armement des côtes pour 1848 consiste à établir un nouveau parapet en terre

du côté de la Charente afin d'y installer 10 pièces d'artillerie et à construire un corps-de-garde défensif pour 60 hommes

servant de réduit à la batterie.

 

Les travaux reprennent au début des années 1860 avec la construction d'un mur d'escarpe avec créneaux de fusillade à l'endroit d'anciens petits bastions de terre, l'un d'eux faisant office d'entrée du fort.

Les fondations du corps-de-garde défensif sont reprises pour construire un casernement traditionnel pour 78 hommes, à l'intérieur duquel prennent place les magasins à poudre et d'artillerie.

D'autres travaux sont réalisés à la fin des années 1880 afin de doter le fort de nouvelles pièces d'artillerie, avec la réalisation de plates-formes en béton munies de rails de pivotement et de stockages d'obus.

 

Déclassé au début du XX ème siècle, le fort, est aujourd'hui une propriété privée (11 propriétaires).



L'île Madame est accessible toute l'année à marée basse. Située entre l'île d'Oléron et l'Ile de Ré,

accéder à la Passe aux Boeufs à pied...pour les moins courageux, les voitures peuvent emprunter le chemin

submersible depuis Port-des-Barques.

 

Vue du ciel, c'est un confetti placé sur la rive gauche de l'estuaire de La Charente. Aussi petite soit-elle,

c'est LA plus petite île de Charente -Maritime mais certainement la plus "naturellement" sauvage et la plus "secrète" de toutes.



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